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Anthony Bourquard – dans les pas de Steve Guerdat

Reportages jeudi 23 juillet 2020 Oriane Grandjean

Dans cette quatrième partie, le jeune Suisse nous évoque ses plans futurs. Bonne lecture ! 

Quels sont vos plans pour la saison 2020 ?

"C’est vraiment difficile de se prononcer. Je pense que si les championnats de Suisse peuvent avoir lieu, normalement début septembre à Humlikon, ce sera l’un de mes objectifs importants de la saison. Toute l’élite suisse sera sûrement de la partie. Je ne sais pas encore quel cheval j’y monterai, il faudra voir en fonction de la forme des chevaux, mais je ne devrais pas monter Cornet, car je ne me donne pas d’objectifs précis avec lui, je veux voir comment il se sent et la fraicheur qu’il a. Mon objectif est donc de décrocher une médaille lors de ce championnat de Suisse et si les concours s’ouvrent, pourquoi pas participer à des 4* et 5*. Une participation au CHI de Genève reste évidemment un objectif majeur de la saison."

Humlikon, c’est un concours qui vous sourit…

Oui, j’y ai gagné le Grand Prix 3* avec Janus en 2018. La même année, j’avais remporté la première manche du championnat de Suisse qui se déroulait en parallèle. J’ai fait 3 fautes dans l’ultime manche du championnat alors que j’étais favori et finalement j’ai remporté le Grand Prix du CSI le dimanche. Une belle revanche.

Une preuve encore que vous savez rebondir après un échec…

On peut dire ça. C’est peut-être quelque chose qui fait partie du caractère jurassien. On a envie de montrer de quoi on est capable, et encore plus après une déconvenue. On vient d’une terre de paysans, et même si les gens nous prennent parfois de haut, on a envie de prouver qu’on a notre place parmi les meilleurs.

Et les objectifs à plus long terme ?

Faire partie de l’élite suisse, monter en Coupes des nations, faire des championnats avec la Suisse. Il s’agit pour moi de l’objectif phare.

Anthony Bourquard (au centre) lors de sa première participation à une Coupe des nations avec l'élite. A Rabat, en 2019, le jeune Suisse était aux côtés d'Alain Jufer, Elian Baumann et Marc Röthlisberger. Ils étaient entourés par Andy Kistler. 

C’est un objectif que vous pensez atteindre en restant à Elgg, ou faudra-t-il vous mettre à votre compte ?

L’avenir nous le dira. Je verrai les opportunités qui s’offrent à moi. Mais pour l’instant, je me sens vraiment bien ici, avec un patron formidable. Bien sûr, on ne sait jamais où la vie nous mène, donc cela dépendra des opportunités qui se proposent. Je suis ouvert à tout ce qui peut me mener au haut niveau.

Quelle est votre vision du sport de haut niveau, même si elle est forcément empreinte de celle de Steve ?

Ce que j’apprécie particulièrement dans ce sport, c’est la mentalité des Coupes des Nations, et évidemment les championnats. Quand on suit les championnats à la télévision, car je n’ai pas eu la chance d’en vivre en vrai, on sent qu’il y a un esprit d’équipe très fort. On oublie les histoires de sponsoring, d’argent, c’est vraiment pour le sport que l’on se bat, et c’est cela que j’aime beaucoup. J’espère que le sport va se diriger dans cette direction pour la suite. Maintenant, il y a quelques circuits qui essaient d’émerger, il y a beaucoup d’argent en jeu. C’est compliqué, car on pratique un sport qui nécessite des moyens et parfois, on doit aller à certains concours où l’on peut gagner de l’argent. J’espère que cette tendance à faire primer l’argent sur les chevaux va s’inverser, même si je suis conscient que c’est complexe, car on a besoin de ce financement dans notre sport. Il faudrait trouver une solution. A ce titre, Steve est le meilleur ambassadeur pour notre sport et il se bat vraiment pour sa discipline. Je pense que la meilleure solution pourrait être de redorer le blason des Coupes des Nations grâce à des dotations plus élevées. Cela donnerait un grand élan à notre sport et une belle image.