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Seul cheval à ne pas avoir renversé de barre en cinq parcours à Riyad, King Edward Ress entre un peu plus dans la légende

King
Sport samedi 20 avril 2024 Mélina Massias

Au terme de cinq parcours sans-faute où ils ont tout donné sans jamais s’économiser, King Edward Ress et Henrik von Eckermann ont empoché un nouveau titre, à l’occasion de la quarante-quatrième édition de la finale de la Coupe du monde. Malgré la pression qui pesait sur leurs épaules depuis des semaines, les vainqueurs sortant de cette échéance indoor annuelle ont conservé leur titre et fait un pas de plus dans la légende du saut d’obstacles. Le Suédois, numéro un mondial, et la pépite de l’élevage Wim Impens ont tenu leur rang et devancé Julien Epaillard, deuxième sur la brillante Dubaï du Cèdre, et Peder Fredricson, remarquable de justesse avec son vétéran Catch Me Not S.

Aucun autre cheval sur la planète n’aurait sans doute été capable de donner autant que King Edward Ress l’a fait, samedi 20 avril, à Riyad. Après trois premiers parcours parfaits, dont un barrage endiablé jeudi, et une journée de repos, la pépite de l’élevage de Wim Impens a fait preuve d’une générosité inégalable pour offrir à son cavalier un nouveau titre et un doublé en finale de la Coupe du monde Longines. Plus déterminé que jamais à conquérir une autre première place, Henrik von Eckermann n’a jamais douté, pas même quand son alezan a produit un saut on ne peut plus acrobatique sur l’oxer numéro deux de l’ultime manche de ce championnat. Pas même non plus lorsqu'il a goûté le sable au paddock, juste avant d’entrer en scène dans l’acte initial de cette finale. Ces deux-là sont au-dessus du lot ; il n’y a pas photo. Leur entente, leur suprématie et leurs secrets bien gardés les propulsent chaque fois un peu plus dans la légende. À Kamel Boudra, Rodrigo Pessoa confiait que King Edward était capable d’imiter Baloubet du Rouet en remportant trois finales de la Coupe du monde. Il ne lui en reste plus qu’une à conquérir. Et quel meilleur endroit que Bâle, en Suisse, tout près d’où vit son fidèle propriétaire, Georg Kähny, qui a vécu la compétition de l’intérieur cette semaine, pour entrer définitivement dans l’histoire ? Il faudra attendre encore douze mois pour confirmer le sentiment du Brésilien. Et d’ici là, les Jeux olympiques de Paris se dresseront sur la route des deux complices, que rien ne semble pouvoir perturber. L’or olympique individuel est l’une des rares médailles, avec celle décernée aux champions d’Europe, qui triomphent sur le format de compétition le plus juste de la discipline, qui manque encore à leur palmarès. En l’espace de trois ans (!), Henrik von Eckermann et King Edward Ress ont remporté les deux finales de la Coupe du monde Longines auxquelles ils ont participé, décroché deux breloques d’or aux Mondiaux de Herning en 2022 et aidé la Suède a s'offrir le plus beau des métaux aux Jeux de Tokyo, en 2021. Seule “ombre” au tableau ? Une quatrième place en individuel au Japon qui a laissé à Henrik von Eckermann, devenu numéro un mondial en août 2022, a conservé un amer souvenir… dont il se servira à coup sûr pour être encore plus fort à Versailles. En attendant, tous deux se sont déjà hissés au même rang que John Whitaker et Milton, Ian Millar et Big Ben, Hugo Simon et ET, ainsi que Meredith Michaels-Beerbaum et Shutterfly, né Struwwelpeter, les quatre autres couples étant parvenu à s'offrir deux victoires consécutives en finale de la Coupe du monde.

À chaque championnat, Henrik von Eckermann et King Edward Ress entrent un peu plus dans la légende. © Dirk Caremans / Hippo Foto



Une chute et un excès de gourmandise sans conséquence… pour cette fois

Si Henrik von Eckermann et King Edward Ress n’ont pas craqué, contrairement à bon nombre de couples engagés dans cette délicate finale, ils ne sont pas passés loin de la correctionnelle sur leurs deux derniers parcours. Il aura fallu toute leur expérience, tout leur talent et toute la générosité du petit hongre de quatorze ans pour boucler cette ultime journée de compétition avec un score parfait, le seul de toute la compétition. J’ai payé le prix de mon barrage de jeudi aujourd’hui”, concédait un Henrik von Eckermann complètement épuisé mentalement mais aux anges en sortie de piste. “J’ai peut-être exagéré la façon dont j’ai abordé le dernier obstacle du barrage. J’en avais tellement marre d’être deuxième, ce qui m’est arrivé dans trois Grands Prix 5* cette année Abou Dabi, Göteborg et Bois-le-Duc, après avoir déjà figuré à ce rang dans le Top 10 de Genève et le Grand Prix 5* de Prague fin 2023, ndlr). J’ai eu l’impression d’avoir été un peu trop sage sur le dernier à chacune de ces occasions, et je ne voulais pas que cela se reproduise. Après réflexion, c’était un peu trop dans la situation de jeudi. Et les conséquences de cela se sont fait ressentir aujourd’hui. Je suis épuisé, vidé. C’est comme si quelqu’un m’avait débranché et que toutes les émotions, que je gardais en moi pour conserver ma concentration, retombaient. Je suis simplement heureux d’être resté sans-faute jusqu’au bout.” En plus des conséquences du barrage de vendredi, Henrik von Eckermann n’a pas été aidé par une nouvelle chute au paddock, avant son premier parcours du jour. Pour rappel, le Suédois avait déjà vécu la même situation en mars à Göteborg, où il s’était malgré tout classé… deuxième du Grand Prix Coupe du monde. 

Pour son cavalier, King Edward Ress a tout donné. © Dirk Caremans / Hippo Foto

En piste, King Edward donne toujours le meilleur de lui-même, parfois presque trop. Pour réussir à collectionner tous ses succès, son cavalier suédois est particulièrement méticuleux dans le choix de ses sorties. En 2023, l’alezan a participé à quinze événements et n’a quasiment évolué qu’à 1,60m. Désormais, il devrait être encore plus protégé, dans la dernière ligne droite qui le sépare des Jeux olympiques de Paris. Surtout, les innombrables réussites de King Edward sont celles de toute une équipe. De Louise Barraud, qui accompagne le crack dans tous ses exploits depuis plusieurs années, de Georg Kähny, son propriétaire, ou encore de Janika Sprunger, son ancienne cavalière et celle qui avait perçu en lui un talent hors-norme. “Georg soutient Janika depuis plus de vingt ans. Nous apprécions la compagnie l’un de l’autre. On se bat ensemble dans les moments durs et savourons ces victoires. Tous les propriétaires de mes chevaux, toutes les personnes qui m’entourent sont très importants. Mon épouse, Janika, occupe une place particulière. Je l’ai appelée avant d'entrer en piste aujourd’hui, juste pour avoir son ressenti. Même si j’étais sûr de ce que je faisais, j’avais besoin d’être certain qu’en tant qu’équipe, nous étions sur la même page”, a ajouté le double vainqueur de la finale de la Coupe du monde. 

Ce nouveau triomphe des rois Henrik et Edward est aussi celui de toute l'équipe des écuries Cyor. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Une autre alezane se distingue

Henrik von Eckermann et King Edward n’ont pas volé leur victoire et ne se sont pas non plus imposés face à une faible concurrence. Loin de là. Si les concurrents en bas de classement avant le coup d’envoi de cette finale en deux manches n’ont pas réalisé de remontada extraordinaires, les favoris ont, pour la plupart, tenu leur rang. À commencer par une certaine Dubaï du Cèdre. Sous les yeux de ses naisseurs et co-propriétaires, Perrine Cateline et Sylvain Pitois, la surprenante Selle Français Originel a confirmé sa progression fulgurante des derniers mois. En bronze aux Européens de Milan, la fille digne fille de Baloubet du Rouet a progressé d’un rang et accroché la deuxième place, avec quatre points de retard sur les champions du jour. Une prestation remarquable, d’autant plus que la belle de onze ans n’a rejoint Julien Epaillard qu’en décembre 2022, soit il y a à peine un an et demi ! Formée patiemment et savamment par Margaux Rocuet, Dubaï du Cèdre a déployé ses ailes aux côtés du numéro un français, jusqu’à devenir son cheval de tête et son plus grand espoir olympique. Après le bronze et l’argent, leurs regards seront évidemment tournés vers l’or. À Riyad, malgré deux erreurs leur ayant coûté une faute dans chacune des deux premières étapes, Julien Epaillard et sa complice se sont montrés particulièrement en phase et au point techniquement. Cette dernière expérience en championnat emmagasinée, tous les voyants semblent désormais au vert. 

En bronze à Milan, deuxièmes à Riyad, Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre décrocheront-ils l'or à Paris ? Réponse dans une centaine de jours. © Dirk Caremans / Hippo Foto



À dix-huit ans, Catch Me Not S fait des étincelles

Pour voir Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre monter sur la deuxième marche du podium de la quarante-quatrième finale de la Coupe du monde et imiter Pénélope Leprevost et Vagabond de la Pomme, vus à la même position en 2015 à Las Vegas, il aura fallu que Peder Fredricson et son vétéran Catch Me Not S poussent une, et une seule, barre à terre. À dix-huit ans, le gris a impressionné tout le monde par sa fraîcheur, son aisance et sa connexion sans faille avec son cavalier. Jamais à l’effort, jamais démesurément au-dessus des obstacles, le fils de Cardento se débrouille parfaitement de sa technique atypique. D’ailleurs, celle-ci aurait bien pu lui coûter sa carrière internationale ! Entre ses quatre et douze ans, Peder Fredricson l’a essayé à trois reprises avant de l'enrôler dans son piquet de chevaux. Alors qu’il avait de très bonnes sensations sur son dos, le Scandinave craignait que sa technique le handicape pour briller au plus haut niveau. Que nenni ! Aligné au départ de son premier Grand Prix 5* à douze ans, Catch Me Not S a depuis fait ses preuves, décrochant le bronze aux Européens de Riesenbeck, en 2021, après avoir terminé… troisième de la finale de la Coupe du monde de Göteborg deux ans auparavant. Trois championnats, trois troisièmes places : pas mal en terme de régularité ! 

Peder Fredricson, qui n'a pas quitté une seule fois la piste sans demander quelques pas de reculer à son Catch Me Not S, a une nouvelle fois prouvé son tact et sa grande équitation. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Sur le podium, et outre leur talent, King Edward Ress, Dubaï du Cèdre et Catch Me Not S, né chez Krister Svedberg, partageaient un point commun : le fait de concourir sans fer. Tous trois se sont tenus en six points au classement général et ont permis à leurs cavaliers d’empocher de belles sommes d’argent. 

De (très) belles promesses

Comme chaque année, les finales de la Coupe du monde sont remplies d’enseignements en tout genre. Il y eut de bonnes prises d’expérience comme pour Angelos Touloupis et Lord Mexx, Jeanne Sadran et Dexter de Kerglenn, quinzièmes après avoir laissé une très bonne impression sur l’ensemble de la compétition, Sara Vingralkova et Kas - Sini DC, et d’autres, qui pour certains ont mis un terme précoce à leur aventure pour préserver leurs complices à quatre jambes, de la déception, pour Martin Fuchs, au départ de son premier grand championnat avec le sensible Commissar Pezi, ou encore Mariano Martinez Bastida, dont le Belano v. Wijnhoeve semblait un peu éprouvé lors de cette dernière journée compétition, mais aussi des confirmations et des promesses pour l’avenir. Outre Jeanne Sadran et Dexter de Kerglenn, qui feront assurément à nouveau parler d’eux dans les mois et années à venir, la jeune Greya, née Contina 47, est passée à un crin du podium. Avec une faute lors de son ultime passage en piste, la complice de Kent Farrington a tout de même accroché une excellente quatrième place, pour son premier grand rendez-vous, partagé avec la tout aussi talentueuse Toulayna van het Bloesemhof. Que dire de Casual DV, huitième du haut de ses neuf ans ? La complice de Pieter Devos a bouclé un remarquable sans-faute en seconde manche, prouvant toute son intelligence, son talent et sa générosité malgré un parcours délicat. Son cavalier belge ne pouvait qu’être ravi, tout comme son compatriote, Grégory Wathelet, dixième sur Ace of Hearts. Pas loin d’un double zéro, le couple n’a pu éviter trois fautes en fin de parcours sur le second acte de la finale. 

La fabuleuse Greya, fille de Colestus, a réalisé trois parcours exceptionnels entre jeudi et samedi. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Avec dix points cumulés lors de ses deux derniers parcours, Hello*Valentino semble bien parti pour marcher sur les traces de son oncle utérin, un certain Fibonacci 17, brillant partenaire de Meredith Michaels-Beerbaum, entre autres. Avec Scott Brash, le jeune gris à la faible expérience s’est baladé au-dessus des obstacles. Si la maniabilité n’est pas encore parfaite, nul doute que l’Ecossais saura améliorer ce point dans les semaines et mois à venir. Onzième au classement final, le duo a devancé Jessica Mendoza, de retour parmi les meilleurs mondiaux grâce au plaisant I-Cap CL, un hongre de douze qu’elle guide patiemment vers le plus haut niveau depuis 2018, date de sa première apparition internationale. 

Complice de Scott Brash, Hello Valentino est bien parti pour suivre les traces de son oncle utérin, Fibonnacci 17. © Dirk Caremans / Hippo Foto



Associée à sa prometteuse Is-Minka, Steve Guerdat s’est classé neuvième. Le couple a manqué de chance, avec plusieurs parcours à quatre points, pour totaliser vingt-deux points au total des trois jours de compétitions. Rien de dramatique toutefois pour ces deux-là, pour qui un avenir radieux se dessine déjà. Impeccable avec EIC*Up Too Jacco Blue, Max Kühner va pouvoir nourrir des regrets. Septième et auteur de l’un des trois seuls doubles zéro de l’après-midi, l’Autrichien avait pris trop de retard vendredi avec son deuxième cheval, EIC*Julius Caesar, pour espérer figurer sur le podium. Souverain, son fils de Chacco-Blue s’est montré particulièrement à son avantage, là où son voisin d’écurie était apparu plus ému et inquiet pour sa seule apparition de la semaine. Même si la stratégie n’était pas optimale cette fois, l’Autrichien enregistre un nouveau Top 10 en grand championnat, après ceux acquis à Tryon, Herning, Milan et lors des finales de la Coupe du monde de Leipzig et Göteborg, rien que ça ! Discret, voire sous-estimé, le jeune quinqua n’a rien à envier à ceux qui l’ont devancé à Riyad. 

Associé à Up Too Jacco Blue, le très régulier Max Kühner a été impeccable. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Enfin, cinq et sixième Hans-Dieter Dreher et Ben Maher ont chacun commis deux fautes sur leur dernier parcours de la semaine avec Elysium, né Ziroquado T, et Dallas Vegas Batilly. Le Holsteiner et la Selle Français, âgés de douze et onze ans, ont su séduire, avec d’excellentes prestations. Le fils de Quamikase des Forêts, alias Zirocco Blue, pourrait bien s’inviter dans les plans d’Otto Becker, qui ne manque pas d’options au sein d’une équipe allemande pleine de ressources, pour les prochains Jeux olympiques. De son côté, Ben Maher aura l’embarras du choix, entre l’ancienne complice de Nicolas Delmotte, qui a prouvé qu’elle était plus que capable de tenir la distance, Enjeu de Grisien, un autre brillant Selle Français ou encore Point-Break, qui ne cesse de crever l’écran. À moins de cent jours du coup d’envoi des Jeux olympiques de Paris, une toute nouvelle course s’ouvre, à laquelle certains couples observés en Arabie Saoudite devraient participer.

Avec Elysium, Hans-Dieter Dreher peut légitimement rêver d'une première participation aux Jeux olympiques. © Dirk Caremans / Hippo Foto

Les résultats complets.

Photo à la Une : Henrik von Eckermann les deux poings serrés sur son attachant et généreux King Edward Ress. Dirk Caremans / Hippo Foto

Toutes les épreuves de la finale de la Coupe du monde Longines de Riyad sont à (re)voir sur Clipmyhorse.tv.



Aux lectrices et lecteurs de Studforlife

Ces derniers jours, des médias équestres de référence, tels que nos confrères allemands de St-Georg et nos consœurs scandinaves de WorldOfShowjumping, ont annoncé leur intention de boycotter ou de limiter leur traitement éditorial des finales des Coupes du monde de dressage et/ou de saut d’obstacles, qui se tiennent cette semaine à Riyad. L’attribution de ce sommet de la saison indoor à la capitale du royaume d’Arabie saoudite résulte d’une décision de la Fédération équestre internationale (FEI), annoncée fin 2019. Dans ce pays, un très grand nombre de droits humains sont bafoués, dont ceux des femmes et des personnes appartenant à la communauté LGBTQIA+. Pour ne citer que quelques exemples, Salma al-Shehab, doctorante à l’université de Leeds, a récemment été condamnée à trente-quatre ans de prison, suivie d’une interdiction de voyager de trente-quatre ans pour ses écrits et son activité pacifique sur le réseau social Twitter ; “aucun des conjoints mariés ne peut renoncer à des relations sexuelles ou à la cohabitation avec l’autre conjoint sans le consentement de ce dernier, ce qui implique un droit conjugal aux relations sexuelles”, comme l’écrit l’organisation Human Rights Watch ; les opposants au régime risquent des peines de prison ou la flagellation en place publique, parmi d’autres sanctions ; et l’homosexualité est pénalisée de mort…

Dans le même temps, la FEI ne cesse de promouvoir l’égalité des genres, l’inclusivité au sens large du terme, et ses actions en la matière… Questionnés à plusieurs reprises au sujet de l’incohérence entre leur parole et leurs actes, les dirigeants de la FEI ont déclaré que cette attribution était en quelque sorte un encouragement envers le royaume du Golfe à poursuivre sa politique d’ouverture et ses réformes ayant trait aux droits humains. Certes, l’Arabie saoudite progresse, mais à tout petits pas. Depuis quelques années, par exemple, les femmes ont le droit d’assister ou de participer aux événements sportifs… sous certaines conditions. Cependant, il ne faut pas s’y tromper : cela ne fait toujours pas de ce pays une terre de libertés – très loin s’en faut – mais simplement un théâtre sportif et/ou culturel un peu plus présentable. Pour le régime autocratique saoudien, par ailleurs régulièrement mis en cause pour son soutien à des groupes terroristes islamistes, il s’agit surtout d’obtenir en termes d’image le retour sur ses investissements colossaux en communication, nourris par la manne pétrolière dont il bénéficie.

Respectant pleinement les choix et la diversité des sensibilités de ses consœurs et confrères, Studforlife a choisi de rendre compte des aspects sportifs de ces finales, comme la rédaction l’a toujours fait, où que se tiennent les épreuves. Il faut rappeler que des concours se déroulent de longue date en Arabie saoudite, mais aussi au Qatar, aux Émirats arabes unis, en Chine, au Maroc, en Hongrie et en Pologne, parmi bien d’autres pays où les violations des droits humains sont plus ou moins graves et fréquentes. Le choix de Studforlife ne vaut nullement soutien à l’attribution de cet événement à l’Arabie saoudite par la FEI, qui tirera, à n’en pas douter, le bilan de ce choix controversé.